Simon, africain-guinéen, Nègre marron qui traverse les siècles, arrive aux Antilles au XVIIe siècle, à l’époque où les colons y pratiquent l’esclavage. Il n’aspire qu’à la liberté, à disparaître dans des plantation inconnues ou à gagner la Dominique pour échapper à sa condition. Aux siècles suivants, alors que l’esclavage est aboli, son sort n’est pas meilleur et le travail toujours aussi harassant. Au XXe siècle, il se conduit encore en “nègre marron”, se fait exploiter, devient bandit, tue, pille et ne pense qu’à fuir. Heureusement, il y a les femmes antillaises, leur chaleur, l’accueil de l’homme, les plats épicés et les bouteilles de rhum !
Vécue de l’intérieur, au quotidien et au cours des siècles, cette chronique de l’esclavage, bien que tragique, a le charme d’une fable grâce au langage “créolisé” cher à l’auteur, utilisé avec bonheur comme dans ses précédents ouvrages (cf. Adèle ou la Pacotilleuse, NB novembre 2005). Le lecteur ne se lasse pas.