À Toulouse, le soir du réveillon de Noël, Christine, journaliste, découvre la lettre d’une femme suicidaire l’accusant de la laisser mourir. Puis son émission de Noël à la radio est perturbée par l’appel d’un auditeur qui la harcèle en direct. Malgré sa plainte à la police, les agressions se multiplient, l’étau se resserre… En parallèle, le commissaire Servaz, souffrant d’une grave dépression, séjourne en maison de repos ; il reçoit la clé d’une chambre d’hôtel. Intrigué, il reprend l’enquête sur un abominable suicide dans cet hôtel. Ses recherches l’amènent à se rapprocher du monde des spationautes… Bernard Minier reprend la figure solitaire de son héros policier (Glacé, NB mai 2011) et situe le sujet dans sa région de prédilection. L’intrigue s’appuie sur la manipulation, mêlant des événements d’une grande cruauté, physique et mentale. De multiples fausses pistes égarent habilement le lecteur et chaque personnage recèle une part d’ombre qui alimente l’ambiguïté. Cependant les situations compliquées et la lente progression de l’enquête ralentissent l’action qui perd quelque peu de sa vigueur. Enfin, les lourdeurs stylistiques et les invraisemblances peuvent décourager.
N’éteins pas la lumière
MINIER Bernard