Très (trop) bien protégés dans leurs Capsules, les Sédentaires considèrent l’extérieur comme le « monde la mort ». Cinq jeunes vont pourtant transgresser la loi : quitter la zone de sécurité et déconnecter leur SmartEye. Parmi eux, Aria, 17 ans, belle et froide, fille d’une chercheuse en génétique, avec qui elle a perdu le contact. Bannie, Aria est coupée de son monde virtuel. Peregrine le Sauvage aux sens hyper-développés est, lui aussi, en rupture de ban avec le sien. Leurs quêtes respectives d’un être cher les amènent à devoir cohabiter: découvertes, défis, entraide, initiation voire plus.
Très en vogue chez les adolescents, le genre dystopique met en scène des sociétés imaginaires fondées sur les craintes humaines, sociétés dont les dérives nuiraient gravement. Tel qu’il est décrit, l’univers d’Aria alerte contre les dangers de l’isolement du réel et de son réseau « normal » de communication entre les êtres. Ce sont les deux personnages principaux qui parlent alternativement, et ainsi, leur évolution respective est mise en valeur avec justesse. Du coup, les acteurs secondaires manquent d’un peu de présence et d’épaisseur. Malgré quelques longueurs, la tension entre les protagonistes de l’histoire est bien soutenue et le suspense surprend au détour. Veronica Rossi annonce deux volumes à suivre.