1876. Auguste Blanqui, vers la fin de sa vie, accepte de raconter son itinéraire d’éternel révolutionnaire. Né en 1805, il devient antimonarchiste et entre à 17 ans dans une société secrète. Journaliste, il rédige des articles enflammés et se fait remarquer au cours des Trois Glorieuses pour des appels à l’insurrection qui le mènent tout droit en prison. S’ensuit une succession ininterrompue de libérations, de créations de sociétés secrètes, d’appels au soulèvement, puis de nouveaux emprisonnements. Sous Louis-Philippe, il fut même, avec son ami Barbès, condamné à mort puis gracié. Il traversa les événements de 1848, puis la Commune, devint une sorte d’icône pour le peuple : l’irréductible qui ne renonce jamais à ses idées, celui qui a toujours prôné : Ni Dieu, ni maitre. Son portrait est croqué à travers un récit qui alterne les teintes froides du présent avec le bistre des évocations du passé. Le trait de plume est rapide, acéré, capable d’exprimer la force de vie qui anime ce personnage et la société où il vit. Regrettons l’absence de rappels historiques permettant de mieux le situer dans la longue période troublée qu’il traversa.
Ni Dieu Ni Maître. Auguste Blanqui, l’Enfermé
LE ROY Maximilien, KOURNWSKY Locatelli