Nina des loups

Une catastrophe inexpliquée a pratiquement anéanti la civilisation. Seul subsiste, au pied de la montagne, le petit village de Piedimulo dont les habitants, pour se protéger, se sont volontairement coupés du monde. Parmi eux, Nina, confiée à ses grands-parents ; Alfredo, son grand-père, maire du village, peu confiant dans l’avenir, la persuade de s’échapper en cas d’attaque. Il existe un sentier qui monte à travers la forêt où rôdent les loups. En haut vit Alessio, un chasseur solitaire, en compagnie d’un loup et d’une louve… Cette histoire est-elle une parabole écologique ou un conte fantastique dosant habilement les bons sentiments et la violence ? Certes, le décor est bien planté : nature omniprésente, animaux, en l’occurrence des loups, rythme des saisons. Plus probablement, c’est une vision apocalyptique de la fin d’un monde, Alessio étant le sage, le rescapé, le fondateur d’une ère nouvelle. « D’autres hivers, d’autres printemps s’écoulent », décidément il s’agit bien de genèse ! Le récit se tient, mais, malgré la surabondance des sources légendaires et religieuses, il manque singulièrement de souffle et de force.