N’Körö.

Une rivalité sans merci oppose Mamadi et Tayoro, deux demi-frères qui se disputent le droit d’aînesse. Tous deux revendiquent l’héritage paternel, convoitent la même jeune fille. Tayoro, pour obtenir justice, doit résoudre une énigme, mais il lui faut pour cela apprendre à lire le langage des Blancs ! Il part donc à la recherche du savoir. Innocent et naïf, victime de sortilèges, il tombe dans tous les pièges. Accusé de meurtre, il ne peut prouver son innocence et n’échappera pas à un destin fatal. Haine fratricide, amour, puissances occultes, jalousie et mort, voici les Atrides à l’échelle d’un village africain. Histoire manichéenne et cruelle du bon, victime du méchant, mais ainsi le veut la loi du genre… Peu importe, si l’on se laisse prendre au style du conteur, émaillé de savoureux proverbes et de pittoresques néologismes. On parcourt la brousse, on respire l’odeur des épices, les filles sont belles. L’auteur, Guinéen, a publié dans la même collection Le fils de l’arbre (NB mai 2004), son premier roman.