Pour son discours de réception à l’Académie Nobel, Annette choisit d’évoquer l’été 1972 à Saint-Paul-de-Vence où naît sa vocation d’écrivain. Elle exhume ses souvenirs, celui de Kléber Bahut, grand auteur et celui de sa passion amoureuse pour le beau Magnus, fils d’un éditeur chez qui elle passe ses vacances. Grandir c’est souffrir : cette fillette de dix ans en fait la douloureuse expérience en découvrant l’écriture, l’amour et la trahison. Déroulant des vacances sublimées par ses émotions, elle égraine des poèmes écrits au garçon de son âge qu’elle aime, revisite des lieux uniques, évoque avec tendresse l’énigmatique homme de lettres qui l’encourage à « oser écrire ». Avec un sens de la dérision et une causticité à fleur de plume, les trouvailles et les portraits font sourire. L’atmosphère et les situations bien campées animent ce roman léger cousu de fil blanc, centré sur une enfant autoproclamée « écrivaste » qui ne convainc pas. Même si Sophie Fontanel introduit de temps à autre quelques réflexions sur la littérature, l’ensemble déçoit.(R.C.G. et L.D.)
Nobelle
FONTANEL Sophie