« Nous sommes en 1940, j’ai seize ans », raconte Madeleine Chapsal. « Atteinte d’une primo infection, ma mère, inquiète par mon état de santé, m’envoie rejoindre mon oncle et ma tante à Megève, un village épargné pour un temps par la guerre, où cohabitent les gens du « cru », les riches propriétaires de magnifiques chalets et les réfugiés de tout genre qui cherchent un abri provisoire. C’est dans cette atmosphère hors du temps et de la réalité que je ressens les premiers émois du coeur, les premiers désirs… »
Après L’homme de ma vie (NB mars 2004), la romancière Madeleine Chapsal consacre un nouveau livre autobiographique à la période entre adolescence et âge adulte qui coïncide pour elle avec celle de l’Occupation. Le ton est juste, l’atmosphère et les tabous de l’époque bien traduits ainsi que les rêves d’une jeune fille totalement fleur bleue. De cet ensemble assez anecdotique se dégagent de belles pages sur la nature.