Noces de larmes

La grand-mère de Lucas, Dolorès, reçoit d’Espagne une lettre officielle lui annonçant que le corps de son mari, Francisco Torrès, a été retrouvé. Toute la famille se rend à Muriente, en Navarre. Parmi quelques objets personnels, se trouve un carnet où Francisco raconte le soulèvement, en 1936, des ouvriers agricoles contre les grands propriétaires terriens qui leur refusaient de cultiver des terres laissées à l’abandon puis les affrontements constants entre républicains et phalangistes du général Franco. La répression par la garde civile fut brutale dans le village. L’auteur ne raconte pas les grands faits de la guerre civile qui dévasta l’Espagne. À partir du récit exemplaire d’une famille déchirée entre les deux camps dans un village paisible, il explique intelligemment une page d’histoire sans doute peu connue des jeunes Français. Il reste au plus près de la montée de la violence, de la complexité des revendications, des abus de pouvoir et de l’amour qui garde ses droits.