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Titulaire de nombreux prix, Sergio Pitol est né au Mexique en 1933 et a occupé d’importants postes diplomatiques. Avec les quatre nouvelles de ce recueil, sur le même ton baroque que Mater la divine garce (N.B. nov. 2004), il démontre comment on peut conjuguer art, fiction, géographie et essai critique en une suite d’emboîtements savants. Ainsi, à partir d’un regard entre un pianiste et un vieillard dans une salle de concert, il dérive vers des considérations esthétiques. La fugue nocturne d’une écolière anglaise à Venise est l’occasion d’une suite de variations inspirées de textes d’écrivains… Chaque histoire renvoie à une autre et libère les sentiments refoulés d’ un narrateur pressentant « l’unité biologique de l’homme avec tout ce qui l’environne », l’asymétrie du monde, le divorce entre sens et raison, etc. Dans un style classique et avec de nombreuses références à la musique et la littérature, l’auteur embobine et débobine l’écheveau de ses narrations en abyme.