Nocturnes

CONNOLLY John

Buddy Carson est habitĂ© par un organisme malfaisant qui le dĂ©vore ; pour soulager ses souffrances, il contamine ses victimes par des contacts souvent cruels. Le chef d’établissement d’un collĂšge anglais chic orchestre le rituel de bizutage : les ossements d’une crĂ©ature monstrueuse sont ranimĂ©s, un Ă©lĂšve est sacrifiĂ©. Des femmes d’apparence normale se voient dotĂ©es de pouvoirs surnaturels comme leurs consoeurs du Moyen Âge. Dans un lac habitĂ© par une force malĂ©fique, des plantes aquatiques happent les nageurs imprudents… À travers ces dix-neuf nouvelles, John Connolly broie du noir, du trĂšs noir, comme dans ses prĂ©cĂ©dents romans (La proie des ombres, NB juin 2008). Il campe en quelques pages les dĂ©cors inquiĂ©tants dans lesquels Ă©voluent ses personnages, victimes de dĂ©mons, vampires, ogres, sorciĂšres, ou pire. L’angoisse le dispute au « gore », la terreur au dĂ©goĂ»t. Le lecteur, jeune ou adulte, se laisse prendre, voire surprendre, par l’imagination sans limites de l’auteur, et les rebondissements inattendus de ses histoires Ă©tranges. Le style est efficace, l’écriture agrĂ©able, l’intĂ©rĂȘt soutenu. Le format court convient bien Ă  ce catalogue de contes fantastiques dĂ©rangeants.