Lors du réveillon de Noël, les collèges et « amis » du commissaire Liberty, viennent le surprendre au poste de police, avec champagne et foie gras. Deux suspects sont amenés, puis entravés sur leurs chaises : la fête va pouvoir commencer ! Très vite le ton monte, les allusions à l’obésité – certaine – et à l’homosexualité – prétendue – de Wallance reviennent sur le tapis. Et se produisent des assassinats que le commissaire résoudra avec sa « maestria » habituelle.
Avec Liberty, Wallance de son prénom (Ah, ah, ah ! cf. le célèbre film L’homme qui tua Liberty Valance), Rafael Majan a créé un type de policier hors norme : obsédé par l’amélioration du taux de résolution des affaires criminelles, il tue lui-même, imputant aussitôt le meurtre à toute personne lui déplaisant ! Tel est le ressort des vingt-huit titres écrits deux par deux (cf. Accouchement charcutier et Cruelle télé, NB janvier 2006) depuis six ans. Tout un petit monde entoure désormais l’obèse, vulgaire, suffisant, immoral, insensé justicier. Peu de descriptions dans ces pages, mais surtout des répliques, crues pour la plupart, ponctuées d’innombrables « dit Untel » accompagnés de commentaires proches de la didascalie. Le ton mordant, décalé et noir, est plaisant pour les amateurs de second degré, mais lasse à la longue.