Sur un golf niçois, un homme fume un joint à côté du cadavre d’une femme éventrée. Suspecté, il est embarqué dans une voiture de police pulvérisée ensuite dans un accident. Seul survivant, il se retrouve dans un parc face à un trisomique accompagné de deux lévriers noirs, puis à Paris où sa femme Albane, remariée, ne le reconnaît pas car, en fait, douze ans se sont écoulés. Recueilli par d’étranges Noirs luttant contre le parti national régnant en France, il est sauvé par eux de la police politique et part à la recherche des inspecteurs du crime initial. S’ensuit une succession de meurtres, le dernier concernant un certain Ménard, retranché dans une maison-forteresse.
Mêlée de politique-fiction, c’est une histoire fantastique d’une imprégnation collective par substance chimique, rendant aboulique et criminel et transformant les manipulés en « esprits », intermédiaires entre vie et mort. Ce premier roman original, souvent morbide, finit par éveiller l’intérêt du lecteur, partagé entre l’admiration et l’horreur à l’égard du justicier désincarné. Style fluide et évocateur.