Le jeune Stefan travaille à Reykjavik dans un bar appartenant à la pègre locale. Il est rapidement entraîné dans les activités d’un gang de malfrats dont il devient l’un des chauffeurs attitrés. Vols de voitures, agressions, chantage, extorsions de fonds, prostitution, trafic de drogues, assassinats. Stefan se croit “arrivé” : l’argent afflue. Mais sa bande commence à en découdre avec celle de Joi le Pharaon, et la violence se déchaîne. Monsieur Nemo sème la terreur, un certain Bruno tire les ficelles, et les morts se multiplient. De plus en plus impliqué, Stefan – même s’il sent venir les dangers – prend des risques. Tout est brutal dans ce deuxième roman de l’Islandais Stefán Máni (Noir océan, NB mars 2010), véritable manuel à l’usage de qui voudrait faire carrière dans l’illicite. Autofiction ou résultat d’une dangereuse enquête ? L’aspect documentaire alourdit une intrigue déjà embrouillée par de nombreux retours en arrière. Les personnages sont bavards et leur conversation fourmille, à l’excès, d’expressions anglaises. Ton tragique, style boursouflé, longueurs, situations et caractères extrêmes. Ce livre frise la caricature et il lui manque un vrai suspense pour être convaincant.
Noir Karma
MÁNI Stefán