Noirs en blanc

LABAYLE Denis

Il vient de Brazzaville. Zola Méké est, à treize ans, pensionnaire dans un collège sur l’île de la Jeunesse (Cuba) où la discipline presque sadique et la rigueur oppressante des travaux agricoles rappellent de très loin un lycée européen. Après une fugue, son sort est adouci par l’amitié d’un ingénieur français, fervent militant du régime castriste, qui l’invite chez lui chaque fin de semaine. Brillant étudiant, grand travailleur, il est admis à la faculté de médecine de Saint-Pétersbourg en 1993. Il doit quitter ses meilleurs amis qui intègrent l’université de La Havane.

 

Une féroce critique du régime de Castro et de la Russie de Boris Eltsine n’empêche pas de suivre les aventures – un brin répétitives – du jeune Congolais et de ses nombreux amis. L’ambiance du collège cubain, la faculté de Saint-Pétersbourg, les astuces pour vivre sans un rouble en poche constituent d’excellents passages. Denis Labayle, médecin, connaît bien le monde dont il parle (Ton silence est un baiser, NB octobre 2007). En empathie avec les jeunes étudiants africains, exilés, dépaysés, il connaît leurs épreuves. Leur parcours force l’admiration, mais le roman souffre d’une écriture assez plate et de nombreux clichés.