Ben Halfman, enseignant à l’université parisienne de l’Institut, a disparu. Le doyen charge Jacques, son ami et collègue, de le retrouver. Pas tout seul. Une assistante doit l’assister, de ses charmes ravageurs et de son intellect agile, d’autant plus motivée qu’elle était la maîtresse de Ben. Les voilà partis pour une semaine d’une promiscuité prometteuse avec détours en Israël et ailleurs. L’enjeu majeur pour Jean-Christophe Attias, savant historien du judaïsme, est d’éviter l’ennui aussi bien que la pesante logique du réel. Ainsi, en une semaine délirante, la quête de Ben n’est-elle plus qu’un prétexte. Une mezouza – objet protecteur normalement vissé sur les portes – se retrouve dans le bas-ventre de Jacques qui, comme bien d’autres personnages, n’est peut-être pas ce qu’il est ; les photos s’auto-transforment ; les accessoires se révèlent pleins de surprises. Au final, les personnages réunis s’interrogent sur le pouvoir discrétionnaire de l’auteur tandis que les anges du titre apparaissent au plafond comme ceux de Tiepolo. Les intertitres sont bien choisis. L’écriture, travaillée avec quelques jolies trouvailles, lyrique et sentimentale, se veut ironique, ou comique. L’humour, comme on sait, est affaire personnelle, chacun possède sa petite balance. (M.W. et C.-M.T.)
Nos conversations célestes
ATTIAS Jean-Christophe