Nos désirs et nos peurs

Jan Forstner a douze ans en 1985. La noyade étrange d’une jeune fille échappée de la clinique psychiatrique de Fahlenberg où exerce son père médecin, la mort de ce dernier après la disparition sans laisser de traces de son petit frère Sven : autant d’événements où il se sent impliqué et dont l’enchaînement lui échappe. Devenu psychiatre, il revient à Fahlenberg et accepte un poste à ladite clinique. En cherchant des réponses aux questions qui l’obsèdent, réveillant les séquelles du passé, il va déclencher de nouveaux drames. L’univers des psychopathes pervers et des psychiatres était déjà le cadre du dernier thriller de Wulf Dorn (L’interprétation des peurs, NB septembre 2012). Tout le long du livre, on baigne dans cette atmosphère très spéciale entre obsession du passé, séances d’hypnose et drogues anti-inhibantes. La tension monte progressivement au fil d’une intrigue savamment compliquée, peuplée de thérapeutes et de patients aussi troublants et perturbés les uns que les autres, jusqu’à un dénouement partiellement attendu mais… explosif.