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Le jeune garçon a peur de tout. De la vie, de la mort, peur de toucher le bourdon mort auquel Esther, a décidé, faute de distraction, de faire un bel enterrement. « Le monde entier est plein de morts dont il faut s’occuper », explique-t-elle. Encore faut-il les trouver ! Le garçon, quant à lui, préfère écrire de petits poèmes émouvants pour les cérémonies. Ceux-ci permettent de s’interroger : « être mort, ça fait mal ? On est seul ? ». Une musaraigne est l’occasion d’expliquer que tout ce qui vit doit mourir un jour. L’entreprise « Enterrements SA. » prospère, et gagne même de l’argent avec le hamster de la voisine, avant qu’un merle kamikaze ne fonce sur la véranda et meure sous leurs yeux.
Qui ne se souvient du premier moineau enterré dans son enfance ? Le livre n’a d’autre prétention que de familiariser les enfants avec la mort, à travers leurs jeux. Mais ces jeux répétés, la recherche d’animaux morts, le détail des enterrements sont superflus, alors que les fines illustrations réalistes, aquarellées, poétisent le propos.