« Je t’aime moi non plus »
Apparemment, rien n’aurait dû rapprocher Fritz d’Alice. Lui est un pur produit de ces couples hippies des années 68, plus soucieux des malheurs du Tiers Monde que de leur fils ; Alice a été élevée strictement par des parents bien pensants. Et pourtant, un grand amour va naître et résister aux disputes et séparations. Par faiblesse, Fritz oublie de congédier une maîtresse encombrante la veille de son mariage ! Drame ! En une comédie bien rythmée, le jeu de l’amour et du hasard continue avec ses éloignements et ses retrouvailles pour se dénouer en un plaisant épilogue.
On avait déjà ri avec Le potentiel érotique de ma femme (NB mai 2004) ; la même verve, le même goût des mots, des références littéraires se retrouvent ici. Avec son regard aigu mais attendri sur la sincérité et la maladresse de ses personnages, l’auteur rappelle un peu Woody Allen, sa profondeur et son ironie.
C.R. et C.G.