Quand l’industriel libanais Halim Cassab meurt prématurément, sa femme et ses enfants découvrent qu’il a dilapidé sa fortune. Son fils de douze ans, qui espérait faire des études supérieures, doit trouver un travail. D’abord vendeur dans un magasin de tissus, il se lance ensuite dans des affaires plus ou moins hasardeuses, mais parvient à remettre en route la fabrique de tissus paternelle et à restaurer la maison familiale. En 1975 la guerre le contraint à de nouvelles aventures pour sauver ses biens.
Après Caravansérail (NB novembre 2007), Charif Majdalani, professeur de français à Beyrouth, prouve à nouveau qu’il n’a rien perdu de son talent de conteur. La construction du récit s’inspire, très librement, de celle des Mille et une Nuits. Le jeune héros, narrateur facétieux qui manie allègrement l’autodérision, s’interrompt, de temps à autre, pour interpeller son lecteur, histoire de ne pas le laisser s’endormir… La parfaite maîtrise du français donne une agréable fluidité au texte et, malgré quelques longueurs, cette destinée rocambolesque avec en toile de fond l’histoire mouvementée du Liban, bien documentée sans être pesante, est attachante.