La narratrice est tout excitée : aujourd’hui, Papi vient la chercher avec son camping-car pour l’emmener passer la journée à la mer. Bisous à maman, sac et doudou dans le véhicule ; pas grave s’il y a des embouteillages, c’est l’occasion de remarquer que le camping-car domine la situation. Arrivés en bord de mer, on prépare le pique-nique ; le temps se couvre, mais Papi bricole deux impers dans des sacs poubelle. Quand le vent se lève, on se réfugie dans la maison roulante pour manger. La fillette est ravie. Mais pourra-t-elle aussi passer la nuit dans son petit royaume ?
Textes et images traduisent bien l’enthousiasme de la fillette que rien ne peut entamer, sinon la perspective de laisser le camping-car adoré passer la nuit tout seul. Les aquarelles précises mettent de la douceur et de la couleur même dans les scènes de bouchon et de tempête ; les personnages sont dessinés de façon vivante et attachante. Le camping-car prend symbole à la fois de refuge et d’aventure, offrant une escapade mouvementée et rassurante. Une tranche de vie quotidienne pleine de tendresse. (M.D.)