Ă lâĂ©cole privĂ©e Notre-Dame-des-sept-Douleurs, « on ne plaisante pas avec la discipline » ; les nonnes, sĂ©vĂšrement coiffĂ©es de noir, y ont le verbe acide et la punition cinglante. Sous leur oeil agacĂ©, lâĂ©closion des corps et des coeurs de deux adolescents qui sâaiment crĂ©e des dissensions au sein de la communautĂ©. Paul, le jongleur, et Sybille, « jolie fille blĂȘme », dont seule Soeur Jeanne, musicienne, perçoit la dĂ©tresse, offrent un exutoire de choix Ă la cassante MĂšre SupĂ©rieure.
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Sur fond de douleur morale, de solitude et dâamertume, parfois Ă la frange du blasphĂšme, lâauteur de PandĂ©monium (NB mai 2006) revient aux rives de lâadolescence avec la musique pour baume sur les plaies de lâĂąme. Les mots pour le dire sont tour Ă tour cruels, poĂ©tiques, terriblement sophistiquĂ©s⊠Et câest au bord de lâultime, Ă la derniĂšre page, quâavec la force de ses mĂ©taphores et une froide luciditĂ©, RĂ©gine Detambel laisse filtrer enfin lâĂ©motion.