Sous couleur d’une enquête touristique bidon, Jean-Luc Coatalem, accompagné d’un ami, sillonne la Corée du Nord au printemps 2011, six mois avant la mort du président Kim Jong-il, fils du fondateur de cette dynastie de despotes communistes, encore en place aujourd’hui. Cornaqués et surveillés par ceux qu’ils appellent leurs trois Kim – un interprète, un guide et un chauffeur – les voyageurs ne voient que ce qu’on veut bien leur montrer, c’est tout cez qui est à la gloire des dictateurs et cela… moyennant finances ! Ils parcourent un pays « autovérouillé », pauvre, manquant cruellement de nourriture et d’équipements collectifs, mourant de peur sous la férule d’une police impitoyable et pratiquant le système D pour survivre. Anecdotes des visites et analyses politiques du régime alternent. Le style imagé et vivant du journaliste (Le gouverneur d’Antipodia, NB février 2012) sauve de la monotonie cet étalage répétitif de laideur et de désespérance qui donne des frissons. (L.K. et C.R.P.)
Nouilles froides à Pyongyang
COATALEM Jean-Luc