Paris, avril 2017. Un matin Hannah croit reconnaître, sur le trottoir opposé d’un large boulevard, sa fille Lorette, dont elle n’a aucune nouvelle depuis qu’elle est partie en 2001, sans un mot d’explication. L’illusion se dissipe, mais le passé resurgit et une mélancolie profonde à la limite du désespoir submerge Hannah, et l’épuise. Elle n’ira pas dîner chez sa grande amie Lydie qui l’a pourtant soutenue dans les pires moments : elle n’en aurait pas la force. Mais Lydie va avoir d’autres soucis ce même jour…
Dans une première partie, les différents personnages semblent bouleversés, au bord de décisions inconnues, conscients du vide de leur existence, tentés par la rupture. La deuxième partie reprend l’histoire d’Hannah, sa peur de ne pas être une bonne mère, la peinture qu’elle a dû abandonner quand l’inspiration l’a quittée… Dans la même veine que À la fin le silence (NB octobre 2016), ce nouveau roman introspectif explore sentiments, sensations, émois les plus intimes, mêlés à une réalité plus factuelle par des retours en arrière à partir de 1989. Mais les répétitions se multiplient et lassent assez vite, même si l’héroïne, qui se voit seule au seuil de la vieillesse, est parfois touchante. (M.Bi. et M.-C.A.)