Nous choisirons Ithaque

Né en Algérie de parents catalans, Antoine Malaurie débute sa carrière de diplomate à l’ONU. Expert au plus haut niveau des Droits de l’homme, il est ensuite nommé consul adjoint à Alger où il replonge dans ses racines. De retour en France, puis en poste à Prague, et à Berlin, il continue à militer pour ses idées. Ancien président du Tribunal pénal International, Claude Jorda signe ici son premier roman. Consacré à sa quête de liberté, d’égalité et de démocratie, attiré par des femmes engagées, son héros, profondément marqué par l’oeuvre de Camus, traverse cinquante ans d’une histoire mouvementée depuis l’indépendance de l’Algérie jusqu’à l’émancipation des pays de l’Est. Découpé en séquences historiques calquées sur le parcours du diplomate, le récit, dont l’écriture dense est plutôt pesante, offre, à l’occasion, de savoureux passages sur les arcanes de la diplomatie. Mais ce combat d’un « drogué de l’humanisme » qui cherche un sens à son existence et éprouve un perpétuel sentiment d’échec, est raconté de façon désincarnée, sans réelle épaisseur humaine. On peine à s’y intéresser en dépit d’une fin émouvante.