Thérèse, la soixantaine, veuve depuis un an, ne peut se résoudre à tourner la page d’un deuil qui l’éloigne de ses enfants et l’empêche d’envisager une nouvelle vie. Elle passe ses journées à parler à son mari avec qui elle a vécu un amour passionné et lui raconte ses moindres faits et gestes. Elle se découvre cependant deux confidents inattendus : son chien et un mulot qu’elle a sauvé in extremis… Elle rencontre aussi un prêtre dont la générosité et l’humour l’apaisent. Ses deux fils sont pourtant inquiets pour son équilibre mental…
Ce roman, de lecture facile, est une tentative de dialogue « réel » avec un être aimé disparu et irremplaçable. Le ton est léger, malgré la souffrance constante. La narratrice essaie de se poser à elle-même de bonnes questions et elle se reconstruit, même dans la douleur et non sans à-coups. L’auteur a choisi l’optimisme et l’on suit avec intérêt, voire émotion, l’évolution de Thérèse qui pensait ne jamais pouvoir survivre au décès de son mari – et qui se trompait. Peut-être trop de bons sentiments ? Mais l’histoire est plausible et peut réellement être réconfortante. (A.V. et M.-C.A.)