À douze ans, le narrateur, sous le nom d’Osele (âne), est élu aîné de sa tribu africaine. Selon la tradition ancestrale, il supporte désormais la charge morale, mais surtout financière de tout le clan. Éduqué par les missionnaires, il poursuit ensuite des études en France et vit avec une Française dont il a deux enfants. Celle-ci, lassée des demandes d’argent incessantes de la tribu, le quitte. Prenant conscience de son rôle de bourrique, il tente de se libérer de ce joug. Gaston-Paul Effa nous sensibilise au sort de ces Africains immigrés, expédiant la majorité de leur salaire en Afrique et réduits à vivre dans les foyers Sonacotra par fidélité inconditionnelle à une tradition à la fois enrichissante et contraignante. Selon lui, le choix entre deux cultures ne doit pas s’imposer. Il est possible de construire une vie ailleurs sans renier ses origines. Un thème déjà traité dans À la vitesse d’un baiser sur la peau (NB mars 2007) avec la même écriture lyrique et raffinée, un peu répétitive.
Nous, enfants de la tradition
EFFA Gaston-Paul