Elner est incorrigible. On lui a interdit mille fois de grimper sur une Ă©chelle pour cueillir ses figues. La vieille dame nâen a cure, mais ce jour-lĂ elle heurte un essaim de guĂȘpes et dĂ©cĂšde aux urgences des suites de ses piqĂ»res. Dans la petite ville du Missouri, tout le monde la pleure. La vieille originale Ă©tait apprĂ©ciĂ©e de tous pour ses conseils pleins de bon sens et de malice. AprĂšs un court sĂ©jour au Paradis, Elner est renvoyĂ©e sur terre. Nouvel Ă©moi, cette fois mĂȘlĂ© de stupeur : le rĂ©cit de lâoctogĂ©naire plonge ses proches dans un abĂźme de perplexitĂ©.  Â
Difficile de rĂ©sister au charme de cette grand-mĂšre « indigne » et Ă la peinture attendrie dâune sociĂ©tĂ© provinciale confrontĂ©e Ă une situation absurde truffĂ©e de rebondissements. En bon AmĂ©ricain moyen du Middle West, chacun tente vaillamment de rĂ©agir et positiver. Mais lâauteur, qui les connaĂźt bien (La derniĂšre rĂ©union des filles de la station-service, NB juin 2015), leur tend chaque fois un piĂšge et chaque fois tout ce petit monde, tel une fourmiliĂšre, sâagite dans tous les sens, bavarde â peut-ĂȘtre un peu trop â et tente de sâadapter. Un doux conte loufoque, longuet mais assez drĂŽle. (A.Lec. et A.Le.)