1848 : la flotte danoise essuie une cinglante défaite face aux Allemands. Tous les hommes du petit port de Marstal avaient été enrôlés. À son retour de captivité, Laurids Madsen n’a qu’une envie, fuir à l’autre bout du monde. À quinze ans, son fils Albert s’embarque et parvient à le retrouver aux îles Samoa… Albert fait d’autres tours du monde et, retraité, se prend d’affection, en 1914, pour un petit orphelin, Knud Erik. Lui aussi cédera, malgré les supplications de sa mère, à l’appel du large et connaîtra de rudes traversées jusqu’en mai 1945.
Marstal – village natal de l’auteur – est une nouvelle Ithaque. Les hommes partent, reviennent parfois, et souvent disparaissent. Les femmes souffrent et acceptent la fatalité, jusqu’au jour où l’une d’elles la refuse… Ce roman est une épopée, une fresque magistrale, dépaysante et émouvante. Le monde masculin et brutal s’adoucit quand les femmes, à partir de 1914, conquièrent liberté et pouvoir. La passion de la mer, les relations entre les fils et les pères, les amours difficiles, les amitiés et les haines, les grands enjeux économiques et militaires sont mis en mots avec vigueur et émotion. Un grand roman, passionnant, à la fois classique et original.