La condition des femmes en Inde n’est pas simple. Dès le début du XIXe siècle, certaines, des plus hautes castes, ont cherché à s’instruire, puis agir pour leur émancipation. Ainsi Indira Gandhi et d’autres ont accédé au pouvoir plus tôt que leurs semblables dans les pays occidentaux. Et la reine des bandits, Phoolan Devi, après s’être vengée des agressions dont elle fut victime en jouant les Robin des bois, finit députée. Le féminisme indien est complexe, mais soudé par des combats contre la dot et le viol.
Martine Van Woerkens, anthropologue, étudie le parcours de ces Indiennes qui ont fait avancer les mentalités par leurs écrits ou leurs actions. Il est impossible de séparer cette évolution de celle de l’hindouisme et surtout du système des castes. Son ouvrage est constitué de récits, souvent autobiographiques, d’observations et de réflexions. Sa construction le rend parfois un peu confus et fastidieux, mais le destin de ces femmes suscite intérêt et admiration.