Pour Natacha Polony (Ce pays qu’on abat : chroniques 2009-2014, NB septembre 2014), journaliste au Figaro et à Europe 1, depuis la manifestation des Français contre la barbarie le 11 janvier 2015 et ses slogans (« nous sommes Charlie », « nous sommes la France »), des intellectuels, des politiques et des polémistes en ont manipulé l’esprit au profit de leurs idéologies personnelles. Délaissant ce qui devrait rassembler – une certaine idée de la France – ils ont fait renaître ce qui divise : communautarisme, islamophobie, antisémitisme, exclusion, jusqu’à transformer les coupables en victimes. Agrégée de lettres modernes, démissionnaire de l’Éducation nationale, l’auteur déplore que l’école républicaine, qu’elle critique à travers un prisme à la fois conservateur et antilibéral, ne joue plus son rôle d’intégration, victime d’une politique velléitaire, du flou d’une laïcité à géométrie variable et du refus d’un débat sur l’identité nationale. L’exposé n’est pas toujours très clair et on peut s’interroger sur le réalisme des solutions proposées. (F.G. et D.A.)
Nous sommes la France
POLONY Natacha