L’évolution de l’état du monde, les incidences du réchauffement climatique et de la surpopulation, les répercussions environnementales en chaîne que l’humanité inflige à la planète, qu’il s’agisse du sol, de l’eau, de l’air, des écosystèmes, des ressources naturelles, sont des préoccupations constantes pour Jean-Louis Étienne. Défendre la nature ne relève pas d’un idéalisme naïf ou d’un effet de mode, c’est une question de survie pour l’humanité. Si les thèmes sont, hélas, aussi récurrents qu’alarmants, il engage néanmoins les animaux surdoués que sont les hommes à un recyclage généralisé pour réintégrer le cycle naturel et évolutif des espèces vivantes.
Après un CAP d’ajusteur Jean-Louis Étienne avait choisi la médecine avant de devenir l’organisateur d’expéditions scientifiques polaires que l’on connaît. Il avait déjà tiré des sonnettes d’alarme il y a dizaine d’années avec La Complainte de l’ours : chronique d’un monde fragile (NB février 2002). Profondément humaniste, davantage « éclaireur que tribun », il a prononcé des centaines de conférences et relaie les préoccupations du grand public. De ces rencontres sont nés les chapitres de ce livre, servis par un sens certain de la pédagogie et une grande honnêteté intellectuelle.