Pendant le somptueux cocktail suivant son mariage, une jeune Américaine est décapitée. Confortés par le témoignage des vidéos filmant la fête, les soupçons se portent sur un jardinier majordome, présumé mexicain, qui disparaît aussitôt avec sa maîtresse, abandonnant à proximité l’arme du crime. Un brillant inspecteur à la retraite est adjoint à l’enquête au grand dam de son épouse éprise de sérénité. Les recherches se révèlent très complexes, voire dangereuses, impliquant délinquance sexuelle, meurtres, influence mafieuse, contradictions et rivalités policières. Silence des uns, mensonges des autres créent un climat pervers où s’use longtemps la perspicacité de la police. L’atmosphère psychologique et pathologique de cette affaire très embrouillée alourdit ce second roman de John Verdon (658, NB juillet-août 2011). L’intrigue est bâtie sur des rebondissements subtils, mais s’avèrent, à la longue, presque invraisemblables. Les fréquentes références à une enquête antérieure, les descriptions de la vie familiale du policier et des nombreux comparses dégagent une impression de bavardage. La tournure des événements aboutit à un dénouement très inattendu et maintient le suspense, cependant les redites en réduisent la portée.
N’ouvre pas les yeux
VERDON John