Nuit blanche sur l’estran

Yann et Martine ont une maison près de Cancale. Un soir, Martine aperçoit sur la plage un goéland blessé qu’ils font soigner. Leur proche voisin, journalier sans travail fixe (STF), ami d’enfance de Yann, est retrouvé mort chez lui. A-t-il été assassiné ? En effet, des promoteurs véreux, jouant sur les retombées défavorables du changement climatique, arnaquent les habitants trop crédules en les incitant à vendre leur maison à bas prix. Dès lors, pour le couple, tout se complique. Vétérinaire contrôleur de l’alimentation des Français au ministère de l’Agriculture, Loïc Gouëllo écrit aussi. Son deuxième roman hésite entre détente, terroir et polar. Le goéland et la Bretagne en sont les véritables héros. L’intrigue policière et son côté conte de fée, très peu crédible, ne sont qu’un prétexte à mettre en scène une connaissance précise de sa terre de prédilection et des oiseaux marins. Sa tendresse pour une Bretagne du nord authentique, traditionnelle, où l’on parle encore le patois « gallo », où l’on se nourrit de galettes, de saucisses et de cidre, affleure à chaque page. Ce « polar local » se lit rapidement mais retient peu l’attention. Cependant les aficionados de cette contrée bretonne, des marées et du monde animal, les retrouveront avec plaisir. (M.-F.C. et C.R.P.)