Londres. Kate, journaliste, amoureuse d’un homme marié, égoïste et négligent, subit les aléas des rencontres dus à cette situation. Elle le quitte et part pour l’Irlande. À la suite d’un accrochage de nuit entre sa voiture de location et un camion, elle abandonne son véhicule dans un village et fuit ce pays où elle se sent menacée. Elle retourne chez elle et poursuit sa recherche de l’amour déraisonnable qu’elle a quitté. Ce deuxième roman de Renata Adler (Hors-bord, NB avril 2014), écrit en 1983, réédité en 2013 aux États-Unis, est traduit maintenant en France. La narratrice, qui peut être la voix de l’écrivain, confie pêle-mêle au lecteur des moments, des souvenirs, des lieux, sans chronologie ni logique apparente. La deuxième partie, qui évoque le voyage de l’héroïne de nuit sur les routes de la campagne irlandaise, présente davantage d’intérêt. Le style est souvent haché, parfois humoristique. Des répétitions alourdissent la lecture. Et la structure narrative est très inégale. Ce récit est un puzzle derrière lequel s’esquisse le portrait du personnage. Heureusement, Muriel Spark a écrit une postface qui éclaire sur les intentions de l’auteur. (C.M. et F.L.)
Nuit noire
ADLER Renata