En 1930, à Omaha, Nebraska, un homme confesse avoir tué sa femme avec la complicité tacite de son fils et le regrette. Il voulait éviter qu’elle vende cent arpents de terre de sa ferme à un abattoir de porcs. La quarantaine agréable, auteur de policiers mièvres, Tess est violée par un énorme géant conducteur de poids lourd, après son intervention à un club de lecture. Va-t-elle se venger ? Streeter vient d’apprendre qu’il a un cancer en phase terminale lorsqu’il rencontre un homme bizarre auquel il achète, moyennant finances, une extension de vie. Darcy, la cinquantaine épanouie, découvre que son mari est un tueur en série. Que faire ?
Ces quatre courts romans disent l’irruption d’une violence déchaînée dans la vie de héros banals. Stephen King (Juste avant le crépuscule, NB avril 2010) excelle à instiller le malaise dans un récit dont le rythme s’accélère progressivement et frôle parfois le fantastique. Ses personnages falots, plus ou moins mal dans leur peau, sûrs de leur bon droit, sont emportés dans des histoires d’autant plus terrifiantes qu’elles reposent sur l’évocation précise d’une réalité quotidienne ordinaire. Décidément Stephen King reste un maître du suspense.