Lors dâun hiver particuliĂšrement rude, lâogre rĂ©ussit Ă mettre les pieds dehors, chaussĂ© de ses grandes bottes rouges. Il trouve dans les bois deux ailes, qui viennent sâaccrocher dans son dos. GrĂące Ă elles, il sâĂ©lĂšve dans le ciel jusquâĂ se trouver, au-dessus des nuages, face Ă une foule dâenfants : tous ceux quâil a dĂ©vorĂ©s au cours de sa longue carriĂšre dâogre. Alors ses ailes le lĂąchent et, accrochĂ©es au dos des enfants, elles les aident Ă redescendre sur terre, tandis que lâogre est abandonnĂ© sur son nuage. Quâadviendra-t-il de la maison de lâogre ?
Les illustrations dâĂdith crĂ©ent une vĂ©ritable ambiance de conte classique pour cette histoire qui prend une tournure bizarre, presque « mystique », dans sa conclusion, en abordant au passage des thĂšmes comme la mort, ou lâĂ©tat de latence qui en tient lieu, et la culpabilitĂ©. Les enfants â de vrais petits anges — sont vengĂ©s de celui qui, lui, paiera longtemps le prix de sa mĂ©chancetĂ©. Gentils et mĂ©chants sont Ă leur place et la morale est sauve : le mĂ©chant est puni, et bien puni. Et câest sans doute ce qui est le plus simple Ă retenir de cette histoire.