Ogre vole

RASCAL, ÉDITH

Lors d’un hiver particulièrement rude, l’ogre réussit à mettre les pieds dehors, chaussé de ses grandes bottes rouges. Il trouve dans les bois deux ailes, qui viennent s’accrocher dans son dos. Grâce à elles, il s’élève dans le ciel jusqu’à se trouver, au-dessus des nuages, face à une foule d’enfants : tous ceux qu’il a dévorés au cours de sa longue carrière d’ogre. Alors ses ailes le lâchent et, accrochées au dos des enfants, elles les aident à redescendre sur terre, tandis que l’ogre est abandonné sur son nuage. Qu’adviendra-t-il de la maison de l’ogre ?

Les illustrations d’Édith créent une véritable ambiance de conte classique pour cette histoire qui prend une tournure bizarre, presque « mystique », dans sa conclusion, en abordant au passage des thèmes comme la mort, ou l’état de latence qui en tient lieu, et la culpabilité. Les enfants – de vrais petits anges —  sont vengés de celui qui, lui, paiera longtemps le prix de sa méchanceté. Gentils et méchants sont à leur place et la morale est sauve : le méchant est puni, et bien puni. Et c’est sans doute ce qui est le plus simple à retenir de cette histoire.