Z’avez déjà lu des mémoires bovarines ? Nan ? C’est parti ! Elsie, l’innocente et béate génisse, est éprouvée grave : la Boîte éclairée des hommes lui a appris où partit sa tendre mère. À l’abattoir. Autre découverte, plaisante, les vaches sont divines en Inde. Et Elsie de jouer les bovines de l’air, la Grande Évasion, en compagnie d’un cochon pas casher, dingue d’Israël, et d’un dindon rescapé de Thanksgiving et de ses dindes farcies. Turquie, Israël, Inde… Finalement, c’est pas du gâteau. Sikh transit… Le bon plan, c’est de rentrer au bercail où Elsie dicte ses mémoires. Meuh… Pas folle, la vache. Elsie est une brave bête, pas si bête. Son créateur, un acteur de séries américaines dont voilà le premier roman, l’a gonflée jusqu’aux pis de messages, subliminaux ou explicites: l’homme est un méchant animal, il tue et gaspille, épuise la Nature ; l’entente, plus que la haine, pourrait faire merveille dans le conflit israélo-palestinien (épisode plus documenté, fondé sur la détestation du cochon) etc. La fable, rondement menée avec un humour accessible à tous, s’agrémente de quelques perles (de lait). Filière bovine exploitée à fond, traduction qui suit, âge de lecture à déterminer. (M.W. et C.-M.M.)
Oh la vache !
DUCHOVNY David