Olimpia

MINARD CĂ©line

Formulant des malĂ©dictions imprĂ©catoires, Olimpia Maidalchini Pamphili, telle une furie dĂ©chaĂźnĂ©e, apostrophe violemment le pape Innocent X, fustige les puissants et voue aux gĂ©monies le peuple romain. « Papesse » du Vatican au XVIIe siĂšcle sous le rĂšgne de son beau-frĂšre et amant, un souverain pontife insignifiant qu’elle avait poussĂ© jusqu’au trĂŽne suprĂȘme, elle en fut chassĂ©e Ă  sa mort. Elle se rĂ©fugia Ă  Viterbe oĂč elle Ă©crivit la torrentielle, blasphĂ©matoire, scabreuse, encyclopĂ©dique diatribe que, « putain du pape », elle lance Ă  la terre entiĂšre.

 

Cette harangue initiale couvre l’essentiel de ce bref ouvrage dont le thĂšme se dĂ©marque de fictions prĂ©cĂ©dentes (cf. Le Dernier Monde, NB fĂ©vrier 2007). CĂ©line Minard prend le soin de situer cette philippique et d’en expliquer les tenants et aboutissants dans une deuxiĂšme partie. Dans un style foisonnant, flamboyant, souvent dĂ©routant, sa puissante logorrhĂ©e fait certes preuve d’originalitĂ©, mais est en partie limitĂ©e par son Ă©rudition pĂ©dante et sacrilĂšge.