Olivia mène sa vie comme elle l’entend au grand dam de sa mère éprouvée par les dégâts collatéraux causés par la générosité de sa fille. La jeunette aime sortir du lot ; pourtant, quand vient le moment de parler en classe, elle manque de perdre ses moyens. Finalement la voilà qui se lance dans la narration d’une journée au cirque où il lui fallut parer à d’improbables situations. La vérité est beaucoup plus banale, à peine d’ailleurs est-elle lisible ! Mais Olivia n’en conviendra pas : plutôt mentir que déchoir. On peut même faire l’artiste ailleurs que sur une piste mais, ça aussi n’est pas du goût de sa mère.
Quand une enfant de la ferme se rêve en enfant de la balle ! Avec son ego un rien surdimensionné, Olivia est toujours seule en scène, maîtrisant avec virtuosité les numéros les plus difficiles de l’art du cirque. La déjà très célèbre miss cochon ne démérite pas. Pas de message psy, méta ou philo, rien qu’un enfant qui prend son rêve pour la réalité. Olivia fait son show sous nos yeux éblouis et amusés. Sacrée gamine, on dirait vraiment une des nôtres, beaucoup moins fière quand il s’agit d’affronter le réel que de briller dans ses rêves. Folder n’utilise que trois couleurs pour illustrer magistralement ce gros livre cartonné parfaitement lisible et compréhensible.