1996, encore adolescent, Ollie se balade à vélo dans les rues de Los Angeles lorsqu’il entre en contact avec une entité extra-terrestre qui lui tend la main et qui disparaît dans un éclair. 23 ans plus tard, Ollie n’a pas vraiment quitté l’adolescence, serveur dans un café bas de gamme, sans perspectives, plutôt égoïste et paresseux au travail. Sa vie prend un tournant lorsque le président Pullman fait une annonce télévisée sur l’arrivée imminente d’un vaisseau spatial. À leur tête, le « roi Alien » menace de détruire la planète sauf si un humain prénommé Ollie accepte de vivre en couple avec sa fille, l’extraterrestre de petite taille à l’encéphale surdéveloppé et la peau écailleuse, qu’il a fécondé simplement en la touchant durant son enfance. Le marché est très simple pendant 15 jours, Ollie va devoir prouver qu’il a ce qu’il faut pour être un bon conjoint, un honnête homme et un père digne de ce nom. Ce qui ne va pas être une mince affaire.
Ollie et l’Alien est une comédie en format Comics de science-fiction décalée aux dialogues drôles et déjantées. A l’image de Mars Attacks, la BD narre les aventures de Ollie dans une aventure où se croisent combats aérospatiaux, courses-poursuites dans Los Angeles, un président américain égocentrique et attardé qui ne cesse de twitter (rien à voir avec la réalité) et surtout des crises d’angoisses liées au fait de sortir avec une créature venant d’un autre univers. Car derrière un scénario léger, l’auteur parvient à brasser beaucoup de thèmes tels que la prise de responsabilités, l’engagement dans un couple, la paternité, mais aussi la nature humaine. Une comédie SF donc avec de l’action, de l’émotion et de l’humour potache appuyée par un travail graphique dont la coloration imprègne l’histoire des saveurs de l’enfance.