La sulfureuse Islandaise, Olympia, revient à Majorque après trente ans d’absence. Son retour fera effet de détonateur social. Majorque est en pleine transformation, en plein boum touristique. La vieille société majorquine disparaît : elle se suicide en bradant ses terres, ses traditions et son âme. Une atmosphère d’avidité dans les bonnes affaires règne partout. Baltasar Porcel trace un portrait cynique et haut en couleur de ce monde en mutation. Il campe des personnages compliqués, aux relations enchevêtrées, dans des paysages magnifiques qu’il pleure avec nostalgie. Olympia débarque soudain pour rejoindre ses amis d’enfance et, dans un paroxysme érotique, met une pagaille totale entre des êtres humains qui jusque-là vivaient en harmonie, servant de révélateur aux tendances profondes de chacun.
On retrouve ici les mêmes résonances politiques et philosophiques que dans Cabrera ou l’empereur des morts (NB décembre 2002). L’écriture puissante et violente de cet auteur catalan séduira le lecteur si celui-ci passe outre l’atmosphère sexuelle malsaine qui plane sur l’ensemble du récit.