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Croqués au fusain noir, deux oursons s’éveillent du long sommeil d’hiver dans l’antre familial sombre, mais chaleureux. Papa et Maman promettent l’arrivée du printemps, avec les feuilles vertes, les fleurs multicolores. Il fait encore bien froid à la lucarne sombre, mais, sur les grandes doubles pages, le noir subtil s’efface devant la beauté blanche des dernières neiges et la légèreté des branches. Sortie autorisée, mais la grenouille, puis les petits lérots, préfèrent rester au chaud. Découragés, du haut de la colline, cerclée de bois noirs, les oursons voient venir un point jaune, vert, rouge, qui secoue leur lassitude : « Ça y est, un printemps ! ». Une fillette les accueille avec des gâteaux, et soudainement, tout fleurit autour d’eux. Sans être le miracle printanier espéré : le pinceau multicolore fait regretter le fusain qui donnait mystère et élégance à la recherche de cette fameuse nouvelle saison.