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Jean-Charles Escribano, infirmier libéral, dénonce la situation existant dans certaines maisons de retraite médicalisées : manque de moyens, formation insuffisante, mauvaise conception des locaux et organisation défaillante des services, mais surtout absence fréquente de la moindre humanité à l’égard des pensionnaires se traduisant souvent par des conditions dégradantes inadmissibles, plus proches de celles de la bête que de l’être humain. Parmi les nombreuses anecdotes pleines de détails très significatifs dans leur abjection car vraiment vécus, les cas de messieurs Robert et Jean sont exemplaires.
Jean-Charles Escribano allie un caractère difficile à une rigueur exigeante. Moins convaincant dans ses démêlés personnels avec la justice, son essai est un cri d’alarme salutaire adressé aux services de Santé et à tous les Français. Il doit être lu par tous ceux qui n’ont connu le milieu des maisons de retraite médicalisées qu’à travers la façade des halls d’accueil ripolinés. Il permettra d’imaginer les conditions de survie de « nos vieux » dans certains établissements et le cri de colère de l’auteur pourra venir s’inscrire dans les débats politiques en cours sur les conditions de fin de vie.