FrĂ©dĂ©ric Schiffter, auteur de nombreux essais, philosophe « sans qualité » ainsi quâil se nomme, Ă©crit deux cent trente pages pour conclure que la mort dâun enfant est beaucoup plus difficile Ă supporter que la mort dâun parent. Pour arriver Ă cette conclusion trĂšs personnelle, il sâadresse sans pathos Ă son pĂšre mort chez sa maĂźtresse lorsquâil avait dix ans. Il rappelle des Ă©pisodes de son enfance en Afrique, de son adolescence Ă Biarritz seul avec sa mĂšre aigrie par le dĂ©part du pĂšre. Il Ă©grĂšne les souvenirs de ses expĂ©riences sexuelles, Ă©voque des pĂ©ripĂ©ties de la vie de ses parents et de ses deux femmes en les entremĂȘlant de pensĂ©es philosophiques, parfois rĂ©pĂ©titives ou contradictoires, de quelques mots savants et de constatations psychologiques assez superficielles. Dâune belle Ă©criture, entre introspection et flashes autobiographiques, il revendique une dĂ©sillusion de la vie et confie sa « bizarrerie » propre tissĂ©e « de flemme, de mĂ©lancolie, de lassitude ». Sans parvenir Ă emporter lâadhĂ©sion du lecteur. (M.-F.C. et C.R.P.)
On ne meurt pas de chagrin
SCHIFFTER Frédéric