On ne patine pas avec l’amour. (Le Minuscule Mousquetaire ; 3.)

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Le héros, après La philosophie dans la baignoire (N.B. déc 2004), navigue avec le pirate Scorpione. Ses aspirations sexuelles sont toujours aussi impétueuses, génératrices d’actes aux conséquences toujours plus désastreuses. Il doit quitter le navire après avoir courtisé la femme du capitaine, aborde à bout de forces un paradis terrestre peuplé de belles, dénudées et accueillantes. Aussitôt débarqué aussitôt marié, il goûte avidement aux satisfactions nuptiales. Une maladresse le fait fuir le lendemain vers une île déserte où il vit en Robinson et laisse libre cours à ses fantasmes : là, il crée les statues de l’île de Pâques érigées parmi d’immenses phallus…. Ayant inventé la planche à voile, il retourne à Londres où il s’engage dans la troupe d’un Français désireux de délivrer Angoulême. Futur clin d’oeil ?

Sfar s’amuse, se défoule à travers les situations loufoques de ce personnage paillard et égrillard. Il se lâche complètement dans son graphisme volontairement incertain dont il fait constamment varier les harmonies de couleurs. Enfin, il enchante ceux des lecteurs qui n’auront pas été choqués par ses énormités rabelaisiennes.