Le « Paillar Athletic Club » est plus paillard qu’athlétique. Les joueurs de rugby de ce village du fin fond des cambrousses passent plus de temps au café du village, l’Albala-Diego, qu’à l’entraînement. L’équipe, virile, imbibée et chauvine, mange force cassoulet et cochonnailles, et malmène les autocars qui la transportent. Elle ne brille guère qu’en troisième mi-temps, et là elle est leader du championnat. L’humour, lui, reste au ras de la pelouse : gags en une page dénonçant les travers de l’ovalie dans l’esprit systématique propre aux séries « catégorielles » de l’éditeur. Le dessin, tout en rondeurs, et pas seulement à cause du trait, et les blagues « à deux balles » raviront les aficionados et les familles fatiguées par les rodomontades de leurs sportifs. Elles risquent de lasser les autres.
On va leur mettre les poings sur les yeux ! (Les rugbymen ; 1.)
BÉKA, POUPARD