Onze !

Onze, c’est le nombre de joueurs, pas un de plus : il n’y aura personne sur le banc de touche. Onze, c’est la rencontre, en demi-finale de la Coupe d’Europe, entre un petit club de Flandre et l’AC Milan. Onze, c’est la force de caractère tranquille et indestructible de l’entraîneur. Onze, c’est finalement l’histoire de ces hommes, frères, fils ou maris, qui voient approcher l’échéance du grand jour et doivent trouver les ressources collectives d’énergie, de stratégie et de confiance pour ce pari fou, cet enjeu sportif mais plus encore, humain.

Car ce qui importe dans ce roman, bien davantage que le résultat, c’est la puissance des liens humains et la transfiguration d’un match de football en morceau de littérature. Dans un décor flamand qui est le sien, l’auteur décrit avec un plaisir évident une histoire qui gagne en intensité à chaque page. Il transmet avec sobriété la tendresse qu’il éprouve pour ses personnages, leurs histoires, leur fébrilité, leur pudeur, leur force et leur inébranlable confiance. De ce roman se dégage l’image d’un sport fait de dépassement de soi, de passion, de respect. Un bon moment de lecture, que l’on aime le football ou non !