La vie est bien morne dans cette ville de province italienne où les habitants sont enracinés entre espoirs et désillusions. Ancien boxeur sorti de prison, Silvano travaille comme intendant au club de football depuis trente-trois ans. Peu loquace, il mène une existence discrète et entretient de difficiles rapports avec son fils Roberto devenu l’un des joueurs vedettes du club. À la veille d’un match décisif, il découvre que Roberto est probablement mêlé à une affaire de paris truqués. Les erreurs du passé se reproduiront-elles ? Loin du thème de son précédent ouvrage – la mafia dans les années de plomb (Seuls les innocents n’ont pas d’alibi, NB juillet-août 2012) – Giorgio Faletti s’intéresse ici au milieu du foot dont il dit tout ignorer. L’entreprise est réussie : dès les premières lignes, le ton est donné et l’intérêt aiguisé. L’auteur respecte la passion du jeu et l’investissement des équipes sportives, mais dresse un sombre constat des dérives financières initiées par les paris. Le style est net et le rythme de ce combat d’un homme contre un système tricheur, captivant jusqu’au bout.
Onze contre un
FALETTI Giorgio