Open space

Dans une agence de publicité, à Chicago, les projets deviennent rares et les licenciements commencent, atteignant brutalement des collaborateurs jusque-là heureux. L’atmosphère change : l’ennui et l’angoisse rythment des journées creuses et des réunions plus ou moins utiles. Les rumeurs et les médisances alimentent la conversation autour de la machine à café. Une campagne sur le cancer s’enlise, montrant toutes les difficultés rencontrées dans le métier créatif. Dans cette entreprise en faillite, entre désarroi et incompréhension, entre solidarité et concurrence, certains s’accrochent, d’autres “pètent les plombs”.

L’ambiance vénéneuse est très bien rendue. La psychologie des personnages est bien analysée, avec l’ambivalence des sentiments, le rêve américain de confort et une superficialité affichée. Au début, on entre dans le jeu de ce petit monde et s’amuse du regard ironique et bienveillant de l’auteur, dont c’est le premier roman. Puis on se perd dans des longueurs et des retours en arrière avant une fin plus dramatique et plus enlevée qui remet chacun dans son rôle.